Lors de mes accompagnements j’ai pu rencontrer de nombreuses personnes qui n’osaient pas forcément s’orienter vers un autre métier même si l’envie était là, elles s’en sentaient incapables et surtout ne se sentaient pas légitimes. Peut-être est-ce d’ailleurs votre cas.
Ah la légitimité… Voilà une grande interrogation ! Qu’est-ce que la légitimité et à quel moment se sent-on légitime ?
Pour mieux comprendre, je vais vous fais part de mon expérience…
J’ai 25 ans (26 dans 1 mois et 19 jours) et suis sortie de l’Université à tout juste 24 ans, avec l’ambition de travailler dans un cabinet de conseil en évolution professionnelle pour accompagner des personnes en reconversion professionnelle.
Une question me vint alors à l’esprit : Vais-je me sentir légitime d’accompagner des personnes plus âgées que moi (dans la grande majorité) alors que techniquement elles ont plus d’expériences professionnelles que moi ? Ne vont-elles pas se demander « Qu’est-ce qu’une jeune va bien pouvoir m’apporter ? ».
Mais il fallait bien que je commence ; et 4 mois après mon diplôme je débute ma première expérience auprès d’un public demandeurs d’emplois. Et là, à ma grande surprise, cette question n’avait plus lieu d’être, c’était une évidence ! J’étais dans mon élément. Et même s’il y avait un certain nombre de choses à assimiler, à apprendre, l’essentiel était là. Je savais de quoi je parlais et je voyais les gens évoluer au fur et à mesure de nos entretiens et des outils que je leur donnais, et j’en étais d’ailleurs remerciée. Ils ne faisaient pas la différence entre moi qui débutais dans le métier et une personne qui pouvait avoir plusieurs années d’expérience. Cela ne veut pas dire que je savais tout, bien au contraire, mais je savais où aller chercher l’information pour pouvoir répondre au mieux aux questionnements de ces personnes. C’est ce qui importait et me rendait professionnelle.
De plus, en y réfléchissant, j’avais déjà pas mal d’expériences. Ayant travaillé tous les ans depuis mes 17 ans dans des domaines variés (castration de maïs, opératrice de conditionnement fromagerie, hôtesse de caisse, animatrice BAFA et séjours adaptés, hôtesse événementiel, aide à domicile…) et réalisé 11 stages au total, de la photographie à l’accompagnement de projets professionnels et recherche d’emploi, en passant par les ressources humaines et la formation, j’avais déjà une bonne connaissance du milieu du travail.
Je peux vous dire que j’en ai envoyé un tas de CV et de lettres de motivation et passé un grand nombre d’entretiens… Donc finalement, sans forcément en avoir conscience au début, j’avais déjà de l’expérience et avais de quoi être légitime ; car finalement, la seule personne à qui ça posait réellement problème au départ, c’était moi et personne d’autres.
Si vous aussi êtes dans ce cas-là, que vous avez déjà un minimum d’expériences c’est que vous avez commencé quelque part et qu’au début vous aviez aussi ce profil débutant. Et maintenant que vous avez plusieurs années d’expérience dans le domaine vous craigniez d’en sortir de peur de tout gâcher, même si vous savez que vous n’êtes plus à votre place ou souffrez au travail ?
A quoi bon ! Nous sommes des éternels débutants…
Mon choix a été de sortir de ma zone de « confort » lorsque celle-ci n’était plus si confortable et de rendre ma zone d’inconfort confortable. Pour cela, encore faut-il oser sauter le pas.
Mais sachez qu’après ça le changement ne vous fera plus peur, vous y serez préparé. Vous aurez appris à rebondir, et c’est d’autant plus important que l’avenir est incertain.
Si vous souhaitez qu’on en discute, je vous propose un premier rendez-vous gratuit pour faire le point sur votre situation et vos questionnements, et voir si un accompagnement ensemble serait adapté pour cheminer vers une nouvelle voie professionnelle, ou vous aider à la recherche d’emploi, ou bien encore affirmer votre posture professionnelle.
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